samedi 23 mai 2009

Carnets de voyage : Australie

Jour 16 :
Petit déjeuner à Sheffield aujourd'hui... On s'embourgeoise, avec les délicieuses bruschettas du blacksmith café. On croise quelques hippies qui vont et viennent du Rainbow Gathering. Comme on a rien prévu aujourd'hui, on décide d'aller faire un tour là bas voir de quoi il en retourne.
En route, nous croisons une voiture qui nous fait signe. Une nana d'une quarantaine d'année nous explique qu'il faudra garer la jeep sur le parking, passer un portail, que nous serons accueillis par un comité d'accueil et qu'ensuite il nous faudra marcher.

Effectivment, quelques centaines de mètres plus loin, nous apercevons un parking. On se gare, on franchit le portail, et là, surgit de nulle part, un petit homme d'une cinquantaine d'années, complètement à poil s'avance vers nous, les bras ouverts et le sourire édenté aux lèvres en nous criant "Hug!" *
Le moment de surprise passé, on s'avance vers lui et chacun notre tour, on le serre dans nos bras. Il nous explique comment le camp est disposé puis nous laisse partir. On marche en direction de la "cuisine" où il y aurait deds françaises préparant de la bonne bouffe (ah les stéréotypes...)
Sur le chemin, on croise plusieurs personnes à l'air béat qui s'avancent à chaque fois vers nous, bras tendus en nous disant "Bienvenus à la maison" (en anglais, hein, je fais les sous-titres..)
Puis on aperçoit sous un arbre une douzaine de gens en cercle, apparement en train de méditer. Ils suivent les conseils d'un vieil homme en tee shirt jaune et aux lunettes de soleil fashion.
Ils nous font de la place dans le cercle et le vieil homme nous souhaite la "bienvenue" et nous dit qu'ils "nous attendaient depuis longtemps". L'ombre d'un doute plane alors sur moi, ainsi que des douzaines de mouches qui doivent sentir encore l'huile de coco du matin.
A la fin de la séance, le vieil homme en profite pour nous serrer (encore) dans ses bras. Puis on fait des espèces de cérémoniaux de groupe : on met une de nos mains au centre, contre celles de tout le monde, on fait un serrage de main, puis on les agite, on crie "ouhhh" et on les lève vers le ciel, et c'est fini.
On reprend notre chemin vers la cuisine. Là, plusieurs personnes chill out. Quelques unes se lèvent et nous embrassent. D'autres non. Ca me perturbe un peu. Je ne fais pas l'effort d'aller vers tout le monde. On s'assoit dans un coin. Une nana joue avec son bébé plein de boue. Elle s'absente. Lior va s'occuper de l'enfant. Une autre nana le voit seul avec le petit, s'approche de lui et vient lui parler. Il faut préciser que Lior est plutot beau gosse. A Ju et à moi, personne ne vient parler. Les gens s'affairent autour de nous. Certains à la cuisine, d'autres peignent des visages. On passe l'après midi, Lior entouré de filles et Ju et moi explorons le camp.
Mais au final, personne ne viendra plus nous parler. Et après toutes ces embrassades, hugs et autres "bienvenue", je suis un peu déçue.
Sur mon impulsion, nous repartons dîner en ville. Il est tard et il n'y a plus que deux restos merdeux ouverts. On paie 10 euros chacun une soupe chinoise dégueu. Retour au camp du lac. Feu et film sont désormais notre routine.

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